Précédemment appelée pêche à la roubaisienne, cette technique est la plus classique et la plus pratiquée. On peut dire sans se tromper que c’est par cette technique de pêche que tout le monde débute.
Le principe est simple : une canne à pêche (dont la longueur peut être très variable), une ligne équipée d’un flotteur, de quelques plombs pour l’équilibrage, et d’un hameçon suffisent pour s’initier à la pêche au coup. Ce sont les mêmes outils qu’utilisent les compétiteurs, même si bien sûr ceux-ci sont beaucoup plus sophistiqués et complets.
Aujourd’hui, deux types de cannes à pêche existent : télescopique ou à emmanchements.
Les matériaux utilisés pour la fabrication des cannes à pêche ont formidablement évolués depuis une trentaine d’année. Les matériaux modernes issus notamment de l’aéronautique (carbone, kevlar…) ont permis la réalisation de canne au coup de longueurs impressionnantes.
Le règlement de la Fédération Française de Pêche Sportive au coup limite à 13 mètres la longueur des cannes, mais il n’y a pas si longtemps on pouvait trouver chez certains fabricants des modèles allant jusqu’à 17 mètres.
Concernant ces grandes longueurs, il s’agit nécessairement de cannes à emmanchements, les télescopiques se limitant à une dizaine de mètres. La plupart des grandes marques de matériel de pêche commercialisent des cannes au coup, mais certaines sont plus particulièrement spécialisées dans ce type de produit très technique. Les fabricants les plus réputés sont italiens (Milo, Faps, Maver), même si bien d’autres marques existent (de nombreuses font fabriquer à leur marque par des prestataires).
Que l’on pêche la friture en bordure ou les gros poissons à 13 mètres, la canne à emmanchements permet de s’adapter très rapidement car il suffit d’enlever ou rajouter des brins de canne en fonction du besoin. Les cannes d’un certain niveau de technologie sont d’ailleurs vendues avec des kits de 4 à 6 mètres, interchangeables permettant de remplacer en quelques secondes la tête de la canne et par là même la ligne utilisée.
Les cannes télescopiques nécessitent d’avoir une longueur de ligne égale à la longueur de la canne. Elles sont donc destinées à des pêches moins éloignées du bord, ou à la recherche de beaux poissons (carpe par exemple) dans des lieux bien spécifiques. La technique dite de la franglaise (ligne équipée d’un flotteur anglais, ou waggler), se pratique avec succès dans les plans d’eau riches en beaux poissons.
La pêche à la grande canne nécessite, si on la pratique régulièrement, beaucoup de petit matériel, à commencer par de nombreuses lignes. Il faut en effet pouvoir s’adapter à des conditions de pêche très diverses, et le panier d’un pêcheur de compétition peut facilement contenir une centaine de lignes. Celles-ci auront des caractéristiques différentes concernant le diamètre du fil, le poids et la forme des flotteurs, la taille et le nombre de plombs. En fonction de ces différentes caractéristiques, elles seront destinées à telle ou telle pêche, à tel ou tel type de poisson.
Les fils de pêche, comme les cannes, peuvent avoir différentes utilisations. Il existe aujourd’hui des fils de haute technologie, quasiment invisibles dans l’eau, ne vrillant pas, et certaines marques proposent des fils descendant jusqu’au 5 centièmes de millimètre.
Les plombs, même s’ils ne sont plus forcément constitués à 100% de plomb, ont relativement peu changé depuis l’origine. Cendrées ou olivettes, ils ont pour rôle l’équilibrage de la ligne.
Les flotteurs pour la pêche au coup classique ont toute sorte de forme. Effilés, en goutte d’eau, boule, plats, on en trouve même aujourd’hui de forme aérodynamique, spécialement conçus pour la pêche dans le courant. Ces formes sont déterminantes suivant le type de lieu pêché, l’espèce recherchée, le vent, la profondeur et le courant. Un autre critère de choix intervient également : la préférence du pêcheur pour tel ou tel type de forme. Il est fréquent en effet de voir lors de concours, des compétiteurs utiliser des formes très différentes, et obtenir des résultats très comparables.
Un autre élément est devenu indispensable dans cette technique de pêche : l’élastique intérieur. Il s’est imposé depuis une trentaine d’année, et permet d’amortir l’action du poisson lors du ferrage et de son combat. Bien utilisé, et correctement travaillé, un poisson d’un kg peut être amené à l’épuisette sur un fil d’une résistance de 300g grâce à l’élastique. L’élastique est monté à l’intérieur du scion de la canne, sur un ou plusieurs brins, donnant plus ou moins de réserve de puissance en fonction de sa taille et de sa longueur. Il existe depuis quelques années des élastiques creux destinés principalement aux pêches de gros poissons.
Outre ces différents éléments directement liés à la ligne, le pêcheur au coup utilise une multitude de petits matériels : sondes, dégorgeoir, pinces, ciseaux, fronde pour l’agrainage, coupelle d’amorçage….
Il a aussi besoin d’ustensiles divers : seaux pour l’amorce, bourriche, épuisette, panier siège ou souvent maintenant stations de pêche (faisant office de ponton réglable et offrant une multitude de fonctionnalités diverses), repose-kits, fourreau pour les cannes, tamis à amorce, bagagerie pour transporter le tout…Les grandes marques référentes proposent toutes des catalogues très complets de ces matériels. On trouve chez Sensas, Garbolino , Milo, Browning, Waterqueen et bien d’autres une multitude de produits parfaitement adaptés à la pêche moderne.